Piêæset milionów Begumy

Les Cinq cents millions de la Bégum

Octobre 1871: le docteur Sarrasin vient d’hériter d’une fortune colossale, laissée par un lointain parent émigré en Inde. Utopiste et désintéressé, il décide d’utiliser ce pactole à l’édification de la cité idéale, France-Ville.

Mais un second héritier, de nationalité allemande, va faire valoir ses droits et obtenir la moitié de la somme. Il s’agit du professeur Schultze, homme impitoyable et âpre au gain, qui décide de bâtir une monstrueuse agglomération industrielle, Stalhstadt, spécialisée dans la fabrication d’armements. Les deux villes se construisent presque simultanément, aux Etats-Unis, dans l’état d’Oregon. L’une, belle et libre, sur les bords du Pacifique, l’autre triste et concentrationnaire, dans les montagnes.

Novembre 1876: l’ingénieur Marcel Bruckmann, ami d’Octave, le fils Sarrasin, se fait embaucher à Stalhstadt sous un faux nom afin de découvrir ce qu’il soupçonne être un complot contre France-Ville. Herr Schultze, qui apprécie ses compétences, consent à lui dévoiler le terrible secret: un canon gigantesque, pouvant envoyer à grande distance des obus dévastateurs, est braqué sur la cité du docteur Sarrasin.

Cette divulgation fait de Marcel un condamné à mort en sursis et il lui faut à tout prix s’évader; il y parvient à la faveur d’un incendie et regagne France-Ville, le jour même où l’engin meurtrier doit la prendre pour cible. Le projectile est bien tiré, mais sa vitesse initiale trop considérable en fait un satellite de la Terre; la ville est donc épargnée provisoirement, mais la menace subsiste.

Peu de temps après, l’activité de la Cité de l’Acier s’arrête brusquement et des milliers d’ouvriers désertent ses ateliers. Marcel et Octave s’y rendent et la trouvent totalement abandonnée. La clef de l’énigme leur sera fournie par la découverte, dans un laboratoire secret, du cadavre congelé de Schultze, victime de l’explosion de l’un des engins diaboliques conçus par lui.

France-Ville définitivement sauvée, Marcel entreprendra de relancer l’activité de Stahlstadt, mais avec une orientation pacifique cette fois, et il épousera Jeanne, la fille du docteur Sarrasin.

Renseignements complémentaires: Titre originel: L’Héritage de Langévol. Jules Verne écrivit ce roman à partir d’un manuscrit acheté par l’éditeur Hetzel à André Laurie. Pour plus amples informations, voir l’article de Volker Dehs paru dans Revue Jules Verne n° 2 («Les Cinq cents millions de la Bégum. Historique du roman»).

Claude Legrand (1998)

 

The 500 Millions of the Begum

Dr. François Sarrasin, a Frenchman, and a German named Professor Schultz are the sole heirs to a fortune of 525 million francs left by their mutual relative, a deceased Begum of India. With his half of the fortune, Dr. Sarrasin builds an ideal community called Frankville in the northwestern section of the United States. Professor Schultz uses his half of the money to construct his own city called Steeltown, where the main output of the city are weapons of destruction. Schultz's real intent with Steeltown is to see to the destruction of Frankville.

Dennis Kytasaari (2001)