Jangada

Jangada

Huit cents lieues sur l’Amazone

1852. A quarante-huit ans, Joam Garral peut s’estimer satisfait de sa réussite. Propriétaire d’une importante exploitation à Iquitos (Pérou), il est marié et père de deux enfants qui le chérissent, Benito et Minha. Cependant, cet homme n’est pas totalement heureux et semble traîner derrière lui un passé dramatique.

Minha devant épouser Manoel Valdez, un médecin ami de son frère, toute la famille décide de se rendre à Belem, au Brésil, à plus de trois mille kilomètres de là. Pour descendre le cours de l’Amazone, Joam Garral fait construire une jangada de taille gigantesque, véritable village flottant comportant habitations, entrepôts et chapelle.

Grâce à un caprice de Lina, la suivante de Minha, le coiffeur ambulant Fragoso est sauvé d’une pendaison qu’il s’était infligée dans un moment de désespoir. Il s’embarque lui aussi à bord de l’immense radeau qui commence à suivre lentement les méandres du fleuve. En cours de route, on accueille à bord un aventurier cynique nommé Torrès.

Or, ce nouveau venu connaît parfaitement le passé de Garral, injustement accusé et condamné à mort, vingt-six ans auparavant, pour un crime commis par un autre. Il propose de lui céder un document prouvant son innocence en échange de la main de sa fille. Le maître-chanteur essuie bien entendu un refus, et apprend que Joam a l’intention de faire réviser son procès par un juge de sa connaissance, dès l’escale de Manao.

Dénoncé par Torrès, Garral (de son vrai nom Dacosta), est arrêté et emprisonné; malheureusement, le juge qui était convaincu de son innocence vient de mourir subitement. C’est son suppléant, Vicente Jarriquez, homme intègre mais très circonspect, qui reprend le dossier. Benito provoque alors Torrès en duel, le tue, et récupère le document qui doit réhabiliter son père: un message cryptographie, indéchiffrable si l’on n’en possède pas la clef. Le juge Jarriquez tente de le traduire, mais, malgré son acharnement, n’y parvient pas. Et le jour de l’exécution de Joam Garral approche.

Fragoso, qui a enquêté de son côté, révèle au juge que le vrai coupable, un nommé Ortega, mort depuis quelques mois, était l’auteur du message dans lequel il avouait son forfait. Illumination pour Jarriquez qui comprend que le nom «ORTEGA» est la clef du cryptogramme; il le traduit immédiatement et arrête de justesse l’application de la sentence.

Joam, qui peut enfin reprendre son nom de Dacosta, sera lavé de tous soupçons et réhabilité. Il rejoindra sa plantation après un double mariage: Manoel épousera Minha et Fragoso, Lina.

Claude Legrand (1998)

 

The Jangada

Joam Garral of Iquitos, Peru concedes to his daughters wishes to travel to Belem, Brazil where she can marry Manuel Valdez in the presence of Manuel's invalid mother. The Garrals plan to make the journey to Belem down the Amazon River, via a giant raft. Along the way, Joam plans to get his good name restored, as he is still wanted in Brazil for a crime he did not commit. Absolute proof of Joam's innocence lies in the hands of a scoundrel named Torres, who has a cryptogram that will exonerate Garral. However, the price that Torres wants for this information is much too high.

Dennis Kytasaari (2001)