Przeznaczenie Jeana Morénasa

La destinée de Jean Morénas

Lors d’une visite au bagne de Toulon, un certain Bernardon s’adresse au forçat Jean Morénas et lui propose de le faire évader. Jean purge une peine de vingt ans pour avoir assassiné et volé son oncle, crime qu’il a toujours nié.

Après avoir scié sa chaîne, il gagne le rivage où l’attend Bernardon pour lui remettre argent et faux papiers; celui-ci lui conseille d’aller à Marseille où il pourra s’embarquer pour l’étranger.

Mais Jean désire revoir son village natal et Marie, la jeune fille qu’il aimait. Pénétrant dans l’auberge de l’oncle défunt par une issue secrète, l’ancien détenu est témoin d’une tentative de meurtre sur la personne d’un notaire, et en reconnaît l’auteur: son frère Pierre, qui n’est autre que son prétendu sauveur. Horrifié, il comprend alors que c’est Pierre qui, dix ans auparavant, assassina le vieil oncle. Maintenant pris de remords, le misérable a pensé soulager sa conscience en favorisant l’évasion de l’innocent condamné à sa place.

Jean hésite un instant sur la conduite à tenir. Cependant, lorsqu’apparaît Marie entourée de ses enfants, le malheureux réalise qu’elle est devenue l’épouse de Pierre. Quand les secours arrivent, il sort de l’ombre et affirme être l’auteur de l’attentat contre le notaire. Appréhendé immédiatement, cet homme magnanime emportera dans son souvenir l’image rayonnante de la jeune femme dont il vient de sauvegarder le bonheur.

Renseignements complémentaires: Récit d’abord intitulé Pierre-Jean, vraisemblablement écrit vers 1852, et demeuré inédit jusqu’en 1910. Il fut remanié par Michel Verne – qui lui donna une fin différente – et inclus dans le recueil Hier et Demain. Texte original publié par Le Cherche Midi.

Claude Legrand (1998)

 

The Fate of Jean Morenas

Jean Morénas is imprisoned for a crime that he did not commit and years later the real culprit of the crime makes arrangements so that Jean might escape from prison. With his newfound freedom, Jean returns back to his village to see if he can claim the woman he has always loved, Marguerite. Jean's love for Marguerite is so strong, that even when the opportunity comes for him to be able to denounce the person who framed him years earlier, Jean cannot for fear of hurting Marguerite.

Dennis Kytasaari (2001)