Zielony promieñ

Le Rayon vert

1881. Les frères Melvill, aimables quinquagénaires écossais, mènent une existence tranquille et bien réglée. Ils ont élevé leur nièce orpheline, Helena Campbell, avec une tendresse et un dévouement hors du commun.

Ces deux célibataires, qui lui passent tous ses caprices, la suivent docilement le jour où elle décide tout à coup d’aller voir le Rayon Vert. Il faut préciser que le rayon en question apparaît, durant une fraction de seconde, au moment où le soleil se couche sur un horizon marin parfaitement dégagé. Au cours de la traversée de Glasgow à Oban, Helena attire l’attention sur une barque en perdition; grâce à son intervention, on arrache aux remous d’un redoutable courant Olivier Sinclair, un séduisant artiste-peintre. Il plaît immédiatement à Helena, car son caractère rêveur et poétique est identique à celui de la jeune fille. Par contre, elle déteste Aristobulus Ursiclos, un garçon pédant et ridicule, que ses oncles projettent de lui faire épouser.

Cet insupportable personnage aggrave encore son cas en lui faisant rater à deux reprises l’observation du rayon mythique. Pour échapper à ce fâcheux, le petit groupe se rend à Staffa, îlot basaltique inhabité, où se situe la célèbre grotte de Fingal. C’est là, après une méditation trop prolongée, que la jeune fille se trouve bloquée par une tempête. Olivier parvient à la rejoindre au péril de sa vie et, après une nuit effroyable, la ramène à ses oncles.

Enfin, un soir, les conditions idéales pour l’observation du Rayon Vert sont réunies: pendant un bref instant tous demeurent éblouis par le phénomène. Tous... sauf Olivier et Helena qui se contemplaient mutuellement et découvraient, à ce moment précis, un sentiment bien plus riche et plus durable que celui procuré par l’éphémère irradiation.

Cependant, après son mariage avec Helena, Olivier peindra un «coucher de soleil» dans lequel on pourra admirer un magnifique rayon vert, «... comme s’il eût été peint avec de l’émeraude liquide.»

Renseignements complémentaires: On retrouve dans ce roman des souvenirs du second voyage en Écosse effectué par Verne en 1879.

Claude Legrand (1998)

 

The Green Ray

A young girl refuses to marry the man her uncles have selected for her until she sees the "Green Ray." Legend has it that this is an indication of true love.

Dennis Kytasaari (2001)